On ne peut pas passer à côté. On ne peut plus passer à côté. Que ce sujet nous horrifie, nous donne la nausée, provoque de la colère ou une profonde tristesse, partout depuis des semaines, on entend des témoignages, on lit des articles, on échange ou pas.
Oui, C’EST un sujet. Il s’agit de nos enfants, de nos parents, de nos grands-parents, de nos ami(es), des collègues de travail, d’un voisin, de l’institutrice, de votre médecin… Il s’agit de NOUS.
Est-il humain de briser l’innocence d’un enfant, de le laisser pourrir dans un silence destructeur ? Est-il concevable de ne pas écouter une victime qui souffre de troubles post-traumatiques ? Est-il tolérable de laisser la vague passer et l’écume s’accumuler ?
Plus de 80 000 messages postés avec le hashtag #metooinceste, une fille sur cinq, un garçon sur 13. Chaque année, on estime que 130 000 filles et 35 000 garçons subissent des viols ou des tentatives de viols, 2 à 3 enfants par classe, 6 à 7 millions de français. Des chiffres qui parlent d’eux même et sont pourtant bien en deçà de la réalité.
Au-delà de la polémique d’un bashing médiatique ou non, au-delà du débat juridique primordial et des sanctions à appliquer, cette formidable prise de conscience nous permet d’agir. Oui, chacun à son niveau peut prévenir l’inceste ou libérer la parole.
Évidemment c’est difficile. Mais n’est-il pas tout aussi difficile de souffrir soi-même et/ou d’observer qu’une personne de son entourage souffre d’un ou plusieurs symptôme(s) généré(s) par les violences sexuelles : risque de mort précoce et de suicide, dépressions à répétition, troubles alimentaires, conduites addictives, troubles cardio-vasculaires et immunitaires.
En tant que victime et parent, nous pouvons agir et montrer l’exemple. Oui, il en faut du courage : le courage de s’observer, le courage de prendre soin d’un corps épuisé, le courage de réveiller une mémoire traumatique, le courage de se dévoiler, le courage parfois aussi de dynamiter une famille et son entourage. Mais nous n’avons plus à rougir ou à culpabiliser et nous n’avons plus à souffrir. Il est incontestablement temps de s’offrir de la dignité et de libérer la parole. Même avec de simples mots, sans nécessairement tout dévoiler, vos enfants comprendront qu’ils peuvent vous parler, qu’ils peuvent se confier, qu’ils se sentent en sécurité.
En tant que parent, nous pouvons aussi agir en favorisant la prise de parole sur le sujet. Il ne faut plus que l’enfant se sente prisonnier : communiquer simplement avec des supports adaptés (livres, vidéos pour enfant…) lui apprendre à dire non, lui apprendre à se faire respecter, Nous pouvons aussi en parler à notre entourage pour que chacun se sente concerné(e) de l’importance d’enseigner le respect du corps de l’enfant. Nous devons parler, encore et encore pour que l’horreur cesse, pour que les victimes ne portent plus la culpabilité, pour que les coupables se soignent et pour que nos enfants se sentent forts et en sécurité.
L’équipe Shared s’engage à vous accompagner sur ce sujet et sur tous les sujets qui concernent la parentalité. Avec le soutien d’experts et de témoignages de parents, nous vous proposerons des contenus bienveillants.
Merci à tous ceux qui ont témoigné
Merci à tous ceux qui ont écouté avec bienveillance et empathie.
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